- gélif
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⇒GÉLIF, -IVE, adj.Qui se fend sous l'action du gel. Arbres gélifs; roches, vignes gélives. L'emploi des sels [antiseptiques] solubles présente certains inconvénients. Ils peuvent rendre les traverses gélives (BRICKA, Cours ch. de fer, t. 1, 1894, p. 333). La nuit de janvier resplendissait d'une de ces lunes implacables, qui font éclater les pierres gélives (ARNOUX, Écoute, 1923, p. 211).— Rare et en emploi subst. fém. Pierre fendue. Il est parti de là-haut, du front de la montagne, un éclat de pierre, une gélive, elle a fait vingt sauts à travers les sapins et les mélèzes (GIONO, Bout route, 1937, I, 1, p. 20).REM. Gélivité, subst. fém. Défaut de ce qui est gélif; détérioration des pierres sous l'action de la gelée ou de changements brusques de température (cf. J. CAHEN, BRUET, Carrières, 1926, p. 53).Prononc. et Orth. : [
], fém. [-i:v]. Ds Ac. 1835-1932. Étymol. et Hist. 1. 1519-28 « qui peut se fendre sous l'effet du gel » (Ch. roy., Richel. 1537, f° 94a ds GDF.); 2. av. 1850 « exposé aux gelées » vignes ... gelives (BALZAC, Œuvres div., t. 2, p. 230). Dér. du rad. de geler; suff. -if.
gélif, ive [ʒelif, iv] adj.ÉTYM. 1519; de geler, et suff. -if.❖♦ Didactique.1 Qui se fend, s'est fendu par le gel. || Arbres gélifs. — Géol. || Pierres gélives.0 Ce sont (…) les roches qui s'imbibent le plus souvent d'eau, comme les calcaires marneux, qui sont désagrégées par la gelée et qui sont dites gélives.Émile Haug, Traité de géologie, t. I, p. 373.2 (Av. 1850, Balzac). Qui est exposé aux gelées printanières. || Verger gélif.❖DÉR. Gélivation, gélivité, gélivure.
Encyclopédie Universelle. 2012.